Le chlorure de vinyle monomère

CVM

Qu’est-ce que Chlorure de Vinyle Monomère

Le chlorure de vinyle monomère (CVM) est un gaz, employé dans la production du PVC (polyvinyle chloride), un matériau omniprésent dans l’industrie et notamment employé pour fabriquer certaines canalisations destinées à l’acheminement de l’eau potable.

Les canalisations en PVC fabriquées avant les années 1980 contiennent des résidus de CVM, qui se libèrent progressivement dans l’eau courante consommée par les usages. Or, le CVM est une substance reconnue comme cancérogène certain (groupe 1) pour l’être humain. Il provoque notamment deux formes de cancers du foie : les angiosarcomes hépatiques et les carcinomes hépatocellulaires.

En France, les données disponibles indiquent que plusieurs centaines de milliers d’usagers sont exposés quotidiennement au CVM via l’eau du robinet. Plus de 275 000 de linéaire national sont en effet susceptibles du contenir du CVM

Les données récoltées par les Agences Régionales de Santé indiquent également que des milliers de communes sont touchées par une contamination de l’eau au CVM au-delà des seuils réglementaires. Dans certaines zones, les taux d’exposition mesurés atteignent jusqu’à 1400 fois la limite réglementaire européenne en vigueur depuis 1998 (0,5 μg/L).

Les contaminations au CVM touchent principalement les zones rurales, au sein desquelles la demande en eau est moins importante qu’en ville, et où l’eau à donc tendance à rester plus longtemps en contact avec les tuyaux pollués et à se charger en CVM.

A ce jour, aucune étude épidémiologique n’a été mise en place par l’Etat pour quantifier les effets sanitaires de cette exposition au CVM. Pourtant, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), « les études par inhalation et par ingestion disponibles chez l’animal et les preuves de la bonne absorption du chlorure de vinyle par ingestion chez l’animal confortent la conclusion que le chlorure de vinyle est également cancérogène par ingestion pour l’Homme ». 

Dans ses communications officielles, le ministère de la Santé ne tient pas compte des risques identifiés par les agences sanitaires nationales et internationales. De plus, les données communiquées au public sur le sujet demeurent parcellaires. La Chaire Earth propose donc une page spécifiquement dédiée au CVM afin que les consommateurs d’eau puissent s’informer de l’état des contaminations et des risques sanitaires liés à l’ingestion de CVM.

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